
Le début d'une institution


En mai 1873, le Parlement du Canada a mis sur pied un service de police central et a envoyé un groupe de 150 recrues au Manitoba. Le nouveau corps de police a fini par prendre le nom de Police à cheval du Nord-Ouest (PCN-O).


En juillet 1874, la Police à cheval du Nord-Ouest atteint 275 membres. Ils partent vers l'ouest, où ils établissent un poste à Fort Macleod en Alberta. Approximativement la moitié des membres s'installent de façon permanente, et le reste sont envoyé à Fort Edmonton ou à Fort Pelly, en Saskatchewan, qui deviennent leur quartier-général.
L'été suivant, la Police à cheval a construit Fort Calgary, en proximité de la rivière Bow, en Alberta, et Fort Walsh, à Cypress Hills, en Saskatchewan.


En 1885, la Police à cheval compte 1 000 hommes. L'arrivée du premier ministre Wilfrid Laurier en 1896 menace pourtant sa survie, puisque ce dernier prévoyait réduire la PCN-O, et éventuellement la dissoudre. Par contre, le corps policier, nouvellement appelé la Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest bénéficiait d'un grand soutien dans l'Ouest, et son rôle s'est accru au moment de la ruée vers l'or du Klondike.


En 1904, le roi Édouard VII confère le titre « royal » à la PCN-O, qui devient alors officiellement la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest (RGCN-O).


Entre 1905 et 1916, l'organisation a été engagée à contrat pour assurer des services policiers en Alberta et en Saskatchewan. Les ententes ont pris fin en raison de la volonté de ces provinces de créer leurs propres services de police.

L'établissement d'une tradition


En 1919, le Parlement a décidé de fusionner la Gendarmerie et la Police du Dominion, un service de police fédéral qui exerçait son autorité dans l'Est du Canada.


Lorsque la loi est entrée en vigueur, le 1er février 1920, l'organisme a pris le nom de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), et le quartier général a été transféré de Regina à Ottawa.


En 1928, la Saskatchewan signe une entente avec la GRC pour qu'elle devienne son service de police provincial et prenne en charge la Police provinciale de la Saskatchewan.


De 1932 à 1938, la RGCC a pris à sa charge les services de police provinciaux en Alberta, au Manitoba, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard, pour lesquels elle a pratiquement doublé ses effectifs à 2 350 employés.


Dans les années suivant la Seconde Guerre mondiale, celle qu'on appellera dorénavant la Gendarmerie royale du Canada a connu une nouvelle expansion en tant que service de police provincial. En 1950, elle a assumé un tel mandat à Terre-Neuve et en Colombie-Britannique, dont elle a alors annexé le service de police provincial.


Des femmes sont ,pour la première fois, admises à la GRC en tant que policières en 1974. C'est également au cours des années 70 que les responsabilités de la GRC s'étendent à de nouveaux domaines, comme les services de police aéroportuaires, la protection des personnes de marque et la lutte antidrogue.


En 1989, la GRC a participé à sa première mission des Nations Unies, déployant 100 policiers et policières en Namibie pour participer à la surveillance des élections nationales.


Aujourd'hui, les opérations de la GRC sont axées sur le crime organisé, le terrorisme, le trafic de la drogue, les délits économiques et les infractions qui menacent l'intégrité de la frontière nationale. De plus, elle assure la protection des personnes de marque, fournit des services de police dans huit provinces et trois territoires et, par l'entremise de ses Services nationaux de police, met des ressources à la disposition d'autres organismes canadiens d'application de la loi.